Facebook Twitter

La fusion des communes: voilà un vrai bon débat

Bruxelles Lors de la récente campagne communale, les différences des défis entre les communes Bruxelloises sont apparues comme majusculaires. Plusieurs facteurs expliquent ces différences :

·         D’abord le nombre d’habitants : pour l’illustrer, prenons d’un côté du spectre la Commune de Koekelberg qui compte 20,000 habitants et de l’autre côté Bruxelles-Ville avec 163,000 âmes.

·         Ensuite, les moyens communaux : Etat dans l’état, Bruxelles-Ville dispose d’un budget de 600Mio€, 300% plus élevé que Schaerbeek pour une population seulement 30% plus nombreuse.

·         La géographie occupée par ces communes est, elle aussi, problématique : Bruxelles-Ville par exemple occupe un territoire qui court du Nord au sud de la Région, tandis qu’Ixelles est coupée en deux par l’Avenue Louise.

·         Les différences sociologiques aussi, souvent liées à la géographie, impriment une gestion schizophrène de nos communes : Bruxelles-Ville doit faire le grand écart entre les riverains de l’avenue Louise et ceux jouxtant le Canal par exemple.

·         Enfin et surtout, quels moyens humains et financiers consacre-t-on à l'organisation du théâtre d’opération communal ?  il y a 19 bourgmestres, 19 secrétaires communaux, 156 échevins, 685 conseillers, en plus de tout le personnel (550 personnes?) gravitant autour de la bonne organisation des conseils et échevinats locaux… les ratios de représentativité et de coûts à l’aulne des grandes villes européennes sont souvent explosés.

En outre, l’agenda institutionnel qui découlera des élections régionales et fédérales de 2014 risque d’imposer une réforme des régions, et cette réforme devra conduire à une plus grande efficience de nos communes. Autant prendre les devants.

Dans cette perspective, il faut faire avancer le débat sur une fusion partielle de nos communes. Celle-ci pourrait se baser sur les six lignes de force suivantes :

1)      Chaque commune dispose d’un lien territorial avec la commune de Bruxelles qui occupe une place centrale ;

2)      Chaque commune regroupe un nombre d’habitants d’un même ordre de grandeur ;

3)      Chaque commune conserve une certaine identité sociologique ;

4)      Les frontières des communes ne sont que légèrement redessinées.

5)      Chaque commune compterait autant de conseillers communaux qu’il y a de multiples de 5000 habitants ;

6)      Les statistiques utilisées sont celles de l’IBSA – qui recense une population selon 780 quartiers.

En appliquant ces six lignes de force, la Région de Bruxelles pourrait être représentée de la façon suivante : 

 

La Région de Bruxelles compterait 11 communes au lieu des 19 actuelles (les noms proposés de ces nouvelles communes ne sont évidement qu’illustratifs):

1)      Everlaeken serait le résultat de la fusion du Nord de Bruxelles avec Evere ;

2)      Schaerbeek garderait en grande partie sa physionomie actuelle mais abandonnerait les quartiers limitrophes à l’axe ferroviaire de la Gare du Nord ;

3)      Ten Bruxelles reprendrait le Pentagone, Saint-Josse-Ten-Node et le prolongement vers le Cinquantenaire ;

4)      Woluwe regrouperait les deux Woluwe ;

5)      Auderbeek serait le fruit de la fusion entre Auderghem et Etterbeek ;

6)      Waterelles serait le résultat de la fusion entre Watermael-Boisfort et Ixelles ;

7)      Uccle verrait sa superficie agrandie à l’avenue Louise et au Bois de la Cambre ;

8)      Saint-Forest, regrouperait Saint-Gilles et Forest ;

9)      Anderlecht demeurerait inchangé ;

10)  Molenbeek-Saint-Jean serait en grande partie inchangé mais confierait quelques quartiers à son voisin du Nord afin d’autoriser un accès territorial à Ten Bruxelles ;

11)  Jettelberghem verrait le regroupement de Jette, Berchem-Sainte-Agathe, Koekelberg et Ganshoren et emprunterait quelques quartiers à Molenbeek-Saint-Jean pour assurer son lien avec Ten-Bruxelles.

A titre indicatif, on trouvera sur la carte ci-dessus une présentation des limites territoriales et le nombre indicatif des habitants de ces 11 nouvelles communes. Ce débat doit être ouvert. Je m’attends à un tir de barrage et sans doute ne me ferais-je pas beaucoup d’amis. Mais il est temps d’avancer. Cette proposition, qui n’engage que moi, n’a que cet objectif pour ambition.

Fusion partielle des communes
Fusion partielle des communes

 


© 2024 - Yvan de Beauffort