Facebook Twitter

Notre politique d'asile n'est plus un sujet tabou

Quoi de plus sain finalement d'établir une vision claire et de savoir tout aussi clairement les flux financiers que notre politique d'immigration génèrent.

Notre pays a toujours été un pays d'accueil. Sans retourner au temps des Gaules, qui conurent aussi de grands mouvements migratoires, on se souvient mieux de la transumance du début du 19e siècle qui conduisit de nombreux flamands à venir gagner de quoi manger dans les champs et mines wallons. L'on sait aussi que de nombreux italiens dont le pays était ravagé après la deuxième guerre mondiale, sont venus creuser le charbon et couler l'acier dans nos régions. Les liens forts entre la Belgique et le Congo-Zaïre ont eux aussi conduits de nombreux africains à étudier et travailler par ici. Le dernier mouvement d'ampleur fut celui en provenance du bassin méditérranéen. Les regroupements familiaux d'aujourd'hui sont l'écho de ce mouvement. Et puis dernièrement, ce sont les pays d'Europe de l'Est qui nous ont envoyé leur main-d'oeuvre. Bon marché et efficace il faut le souligner.

Cependant, il faut admettre que l'anarchie complète présidant à ces dernières vagues ont plongé nos finances et nos politiciens dans un brouillard idéologique que les pressions les plus diverses ont achevé de rendre cotonneux quand bien même ressortant souvent d'un bon fond solidaire, généreux et équitable.

Aujourd'hui, avec les grands froids, se repose sans ambage la question de notre politique d'accueil. Il est grand temps de commencer à compter, factuellement, ce que nous coûte et nous rapporte à tous les niveaux notre politique. Pour faire des choix humains en connaissance de cause. Pour être capable de dire stop ou encore.

Et me revient la fable de la cigale et de la fourmi. Si l'une semble plus sympatique que l'autre en été, je ne souhaite à personne d'être une cigale d'hiver...

Et il est aussi temps de savoir quelles valeurs nous souhaitons partager, et quelles chances nous souhaitons donner à chacun. Le problème de la connaissance de la langue en est un parmi d'autres: Une médecin urgentiste dans un grand hôpital de notre capitale me raconte souvent combien elle est désemparée quant à la fin d'un diagnostique posé sur une patiente malade et accompagnée de sa fille pour assurer la traduction, la fille avoue que sa maman est depuis 10 ans en Belgique. Le médecin ne peut cacher une réaction de surprise et une marque de colère. Non, cela ne va pas: il faut apprendre la langue, que ce soit le néerlandais ou le français.

Bien à vous

Vos réactions sur yvandebeauffort@hotmail.com

 


© 2024 - Yvan de Beauffort