La Bretelle en mode veille
La Bretelle de Bruxelles n’aura pas lieu cette année pour laisser la place aux « Communales ». Et laisser l’accord de gouvernement porter ses fruits. La Communauté métropolitaine est vitale et ne pourra être « un grand machin pour faire bien, mais qui ne sert à rien ».
La Bretelle de Bruxelles est un événement à vélo, sportif, familial et politique. Cet événement, créé en 2008, veut des liens forts entre Bruxelles et sa large Périphérie. Les organisateurs refusent de considérer Bruxelles comme une île ou comme une forteresse. Ils refusent aussi que l’on puisse imaginer couper la Périphérie de Bruxelles de son centre névralgique: Bruxelles.
Contrairement à d’autres événements se tenant le même jour le premier dimanche de septembre, l’esprit de la Bretelle est de rassembler des participants conscients de l’importance 1) d’un dialogue franc et constructif, dans le respect de chacune des communautés, 2) de Bruxelles comme région à part entière et 3) des attaches cruciales entre Bruxelles et son Hinterland.
Au cours de ses 4 premières éditions, la Bretelle a rassemblé plus de 1000 personnes de toutes les couleurs politiques, défendant un message fort, constructif, et abondamment relayé par les médias.
Les organisateurs de la Bretelle de Bruxelles ont pris acte de l’importante réforme de l’Etat. Cet accord entérine la scission de l’arrondissement électoral de BHV mais préserve les droits judiciaires des habitants, assure le refinancement de la Région de Bruxelles et lui donne son autonomie constitutive.
L’accord de gouvernement de décembre 2011 rencontre l’esprit de la Bretelle dans son texte: « Bruxelles constitue un pôle économique de première importance, tant à l'échelle belge qu'européenne. Son influence socio-économique dépasse largement le territoire des 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale. La zone socio-économique de son «hinterland», compte tenu de l'habitat, des migrations, du travail et des échanges entre le centre et la périphérie constitue une zone métropolitaine de 1,8 million d'habitants s'étendant sur près de 35 communes, situées en Flandre et en Wallonie. »
Les organisateurs de la Bretelle seront dès lors particulièrement attentifs à la constitution de la Communauté métropolitaine prévue dans cet accord. Cette Communauté regroupera, selon l’accord, « les communes de l’ancienne province de Brabant » (espérons que tout le monde comprenne bien les deux Brabants et la Région de Bruxelles…) et les différents niveaux de pouvoir..
Il ne s’agit pas que cette Communauté métropolitaine soit « un grand machin pour faire bien mais qui ne sert à rien». Son existence et son fonctionnement doivent être à l’échelle de l’importance des enjeux qui s’y traiteront. Ces enjeux doivent être plus larges que les problématiques de mobilité et s’étendre concrètement dans les domaines de l’emploi, de l’économie, de l’aménagement du territoire, des travaux publics, de l’environnement etc.
Il faut à présent laisser le temps à cet accord de respirer et de se concrétiser.
En outre, le mois de septembre sera marqué par la campagne communale. L’attention des électeurs doit à présent être consacrée aux thématiques communales et aux programmes proposés par les différents candidats: la qualité de vie de nos communes, la sécurité, les finances locales, la propreté, l’enseignement communal, l’économie locale, l’emploi, le logement etc.
Il est dès lors hors de question que le message fort de la Bretelle ou son format percutant soient récupérés par quelque parti que ce soit, ou que ce message ou ce format soient déformés ou enfin que cet événement soit utilisé pour détourner l’attention des problématiques socio-économiques.
Pour ces raisons, la Bretelle est reportée.
Pendant les prochains mois, les organisateurs de la Bretelle rencontreront les différents niveaux de pouvoir et Bourgmestres devant structurer la Communauté métropolitaine (communes, régions, provinces, état fédéral) afin de circonscrire les attentes de chacun et de comprendre la réelle portée de cet instrument.
Les organisateurs profiteront de ces rencontres pour réaffirmer le message de la Bretelle: "Il faut des liens forts
entre Bruxelles et sa large périphérie ! "