Mes propositions
Définir un objectif commun et ambitieux pour Bruxelles et sa large périphérie. Sortir de l’impasse BHV rapidement avec une solution respectant de vraies facilités pour tous
Dans leur principe, ces élections n’amusent personne. Et elles viennent à un bien mauvais moment sur le plan économique et sur le plan de la politique internationale, vu la présidence européenne de la Belgique du second semestre. Evidement, les sujets économiques sont brûlants. Mais notre politique belgo-belge est ainsi faite que, sans une solution communautaire, on ne s’occupera pas d’autre chose. Ou pire, on s’en occupera en coulisse.
En fait, ces élections, dont personne ne voulait, sont nécessaires car le sujet n’est plus anodin et dépasse le cadre de la « simple » circonscription BHV. La solution BHV passera aussi par ces élections et par de plus amples négociations. Car nous allons vers de très sérieuses négociations institutionnelles. L’enjeu de ces élections et des négociations qui suivront est double. Il s’agit de l’autonomie de la Flandre et surtout de la place de Bruxelles : région croupion, région sous tutelle ou région adulte à dimension européenne? Il ne me parait pas imbécile, tout compte fait, que les partis aient décidé qu’ils n’avaient plus la légitimité suffisante pour se lancer dans une négociation de telle ampleur en fin de législature. Même s’il a fallu trouver un mouton noir. L’horrible Open vld. L’autre avantage de ces élections et de la saga qui les a précédées est l’électrochoc que cela a généré: les francophones se rendent compte qu’ils ne pourront plus dire « non » et les néerlandophones se rendent compte qu’ils ne pourront trancher la problématique et BHV sans sérieuses concessions.
Bref, il y a du bon dans le mauvais.
On connait l’attachement que je porte à mon pays. Mais aujourd’hui, cette crise qui est vécue émotionnellement du côté néerlandophone a le mérite de rendre les francophones très rationnels. Cyniques presque. Je le dis simplement, nous devons construire notre position de négociation. Et non, la construction de cette position de négociation ne passera pas par des partis susceptibles d’être achetés par du financement. Je parle bien sûr du PS, du cdh et d’ecolo, qui ont tellement bien géré la région bruxelloise qu’elle se meurt à petit feu d’asphyxie financière. Et non, cette position de négociation ne se construira pas avec des partis prêts à tout pour maintenir un état fédéral fort. Et je m’en réfère ici en particulier au programme du PP. Rafraîchissant, sans l’ombre d’un doute. Avec de nombreuses bonnes idées. On peut d’ailleurs aisément se retrouver dans leur programme. Et avoir l’envie de donner un gros coup de pied dans la fourmilière. Mais, si le MR a commis parfois des fautes en se mettant hors-jeu des négociations avec les autres partis, il est certain que pas un parti n’acceptera de discuter avec le PP. Car le PP n’est pas un parti de conciliation. Car le PP n’est pas un parti de concertation. C’est un parti de contestation. Or, le modèle belge, c’est bien celui de la conciliation. Et surtout, surtout, voter PP, c’est voter PS. Car en déforçant le MR, pour lui faire la leçon, à ce sale MR, parce qu’on n’aime pas son président, parce que Fortis tout de même ou parce qu’on l’a trop vu à la télé… en déforçant le MR, donc, on renforce surtout le PS. Et ça, qui le voudrait ?
Obtenir «mieux» d’Etat: la seule façon de sauver les finances publiques étant de diminuer les dépenses publiques. Prendre à bras le corps le défi de nos pensions et celles de nos enfants.
L’exemple grec le montre à satiété. Qu’on aime ou qu’on aime pas les marchés boursiers, ceux-ci ont pour simple rôle de simplement se faire rencontrer l’offre et la demande. Forcément, si la demande d’un pays comme la Grèce est celle de soutenir une économie qui a menti depuis longtemps sur ses chiffres, qui a assuré un système d’assistanat à longue durée, qui a étouffé l’esprit d’entreprise ou, pire, a poussé cet esprit d’entreprise à se développer dans une économie parallèle, noire et incontrôlée… forcément, les marchés prêteurs demanderont le prix fort. L’offre d’argent se paiera très chère. Les taux d’intérêts exploseront. Le secret est donc simple : il faut mieux gérer et respecter l’argent public. Les anglo-saxons ont d’ailleurs une meilleure définition : ils parlent de « tax-payer money », de l’argent du contribuable. De notre argent, à vous et à moi. Il faut une fonction publique qui soit responsable et efficace. Et qui coûte moins. Il y a des tas de personnes hyper-compétentes, dans la fonction publique. Actif dans une entreprise publique depuis un an, je peux en témoigner. Mais il est aussi possible de faire beaucoup mieux avec moins.
Diminuer la fiscalité du travail afin de relancer l’emploi et l’économie – faire mieux correspondre formation et emploi
Mon argument ici est très simple. Direct. Connaissez-vous le taux de chômage à Bruxelles des personnes sortant de l’école en étant bilingue français-néerlandais ?
Zéro pourcent.
Zéro pourcent. A Bruxelles, penser que l’on trouvera une autre façon de résorber le taux de chômage sans développer une meilleure adéquation entre l’offre et la demande, c’est se tromper lourdement. Notre système de formation et d’enseignement ne peux plus faire l’économie de cette sérieuse remise en question.
L’autre dimension qui ne doit pas échapper au nouveau gouvernement, c’est la diminution drastique du coût du travail. Pour favoriser l’esprit d’entreprise. Pour rendre l’embauche beaucoup plus automatique. Elu, je veillerai particulièrement à ce que ce sujet soit étudié en détail, et que des améliorations soient trouvées. Et pas au travers d’un nouveau système de dégrèvement fiscal selon les plans A, B ou C, incompréhensibles. Non, un système simple.
Implémenter une vraie gestion de la santé et des hôpitaux au travers d’objectifs clairs et de l’équilibre financier
Administrateur dans un hôpital public depuis quelques années, j’ai pu prendre la température de ce secteur public. Là aussi, il y a des gens hyper-compétents, qui se donnent corps et âme pour notre santé. Nous avons d’ailleurs l’un des systèmes de santé les plus incroyables et les plus confortables du monde ! Ce confort, il ne faut pas le supprimer ou le diminuer, bien sûr que non. Mais il faut le rendre pérenne. Payable sur le long terme. Il faut donc s’attaquer sans tabou ni crainte aux nombreuses poches d’amélioration et d’économie.
Remettre à l’honneur la famille et l’éducation
Je demeure convaincu de la place prépondérante de la famille, véritable creuset de la transmission des valeurs. Je suis effaré du peu de cas que l’on fait de la cellule familiale. Les parents sont les premiers enseignants. Il faut pouvoir profiter beaucoup plus de ce rôle. Je crois aussi que des outils et des formations doivent être accessibles aux parents, pour encore mieux jouer leur rôle.
Rapprocher les communautés au travers d’un bilinguisme de tous et d’une circonscription nationale
Le bilinguisme est, je l’ai déjà souligné, un facteur de succès sur le plan professionnel. C’est aussi le gage d’une meilleure entente entre les deux grandes communautés du pays. Il m’apparaît donc essentiel que les enfants sortent bilingues du système scolaire. Essentiel. En outre, une circonscription nationale, c’est offrir la possibilité à l’ardennais de voter pour des candidats de Courtrai. Il ne faut pas transformer la totalité d’une élection en une élection nationale, non, car il est bon d’avoir des représentants locaux. Mais je crois qu’il est bon aussi d’exiger d’une partie de nos élus qu’ils trouvent leur légitimité dans l’autre communauté culturelle.
Respecter l’environnement, sans dogme et grâce, simplement, à de bons bus, de bons trains, de bons métros
Ceci n’appelle pas beaucoup de commentaire. Je crois qu’il est nécessaire d’améliorer à toute vitesse notre offre de transport public et de développer sur une grande échelle le métro bruxellois. Je ne comprends pas pourquoi certains partis sont contre. Je ne le comprends pas.
Ne plus tolérer l’insécurité
Comparution rapide, application immédiate des peines. La société doit pouvoir beaucoup pardonner mais doit aussi fermement sanctionner. Et la société doit accepter une certaine surveillance, délicate. Moi, j’aime bien le concept d’agent de quartier. Mon agent doit revenir dans mon quartier.
... Pour obtenir le respect
· … des minorités!
· … de la justice et de la police !
· … de l’esprit d’entreprise et du travail!
· … de nos libertés!