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Oui, des élections, cela changerait les choses.

1. La question posée le 13 juin dans le Sud du pays n'était pas: quelle profonde réforme de l'état voulez-vous? mais plutôt, quelle couleur doit avoir le gouvernement? Quand la question de base change, il faut retourner vers l'électeur

2. C'est tellement vrai, qu'on peut se demander quelle légitimité ont aujourd'hui les négociateurs francophones. Personne ne les a autorisé à négocier une profonde réforme de l'état.

3. En Belgique, le système d'élection est un système proportionnel. Plusieurs partis doivent négocier pour former un gouvernement (ce n'est donc pas un scrutin majoritaire à deux tours où le vainqueur emporte tout - the winner takes it all, comme disait ABBA). Le scrutin proportionnel est le seul système qui garantisse une certaine protection de la minorité (la minorité maximise ces chances d'être représentées). En conséquence, des changements mineurs (un gain ou une perte de quelques pourcents) occasionnent des changements majeurs politiquement. Des anciens perdants peuvent être déclarés vainqueurs avec seulement quelques pourcents de différence.

4. L'argument d'une radicalisation en Flandres ne tient pas la route. D'une part, si c'est le cas, c'est la volonté du peuple et c'est le principe démocratique. D'autre part, on prétend souvent que le vote NVA a été téléguidé par des motifs de rejet. Si c'est le cas, les flamands auront une belle occasion de corriger le tir et de dire ce qu'ils veulent vraiment.

5. On arrive tout doucement au bout des autres tentatives. Faire appel aux libéraux, à l'heure actuelle, ne résoudrait pas grand chose. Mes arguments 1-2 et 3 restant pertinents...

Bien à vous,

Yvan


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